mardi 26 mai 2009

"Haro sur François Bayrou !" France Info

Ce week-end, le mot d’ordre aurait pu être "Haro sur François Bayrou !" Le président du Modem ne s’est pas gêné pour taper sur la droite ou sur la gauche. Mais le retour de bâton est de taille. Chacun s’y met. Que ce soit Martine Aubry, Jean-François Copé, et jusqu’à Daniel Cohn-Bendit affirmant que Bayrou "déraille".

Pour en débattre :
Laurent Joffrin, de Libération
Sylvie Pierre-Brossolette du Point

"Cela prouve qu’il a un rôle", répond en premier Laurent Joffrin. "Il faut souligner l’incroyable erreur des journalistes politiques qui ont déclaré après la présidentielle que Bayrou était mort parce que ses députés l’avaient abandonné. Ils ont confondu avec les électeurs. Les électeurs sont toujours là et il est le 3e homme…"
Pour Sylvie Pierre-Brossolette, "François Bayrou n’était pas mort après la présidentielle mais était affaibli. Avec la campagne européenne, il a une occasion en or de se refaire. Il y a un seul tour, il n’a pas à se compromettre avec quiconque et dispose d’un score qui le met en 3e posture…"

lundi 25 mai 2009

Jeudi 28 Mai 20h00 DIJON





Réunion publique : FACE A LA CRISE, L'EUROPE EST NOTRE AVENIR
Venez débattre avec Jean-François Kahn, Nathalie Griesbeck et Yann Werhling.
Salle Camille Claudel - 2 rue Camille Claudel

mardi 19 mai 2009

L'interview du Dimanche sur France 3 Bourgogne



Retrouvez François Deseille Président du MoDem 21 invité de France 3 Bourgogne dans l'émission "l'interview du dimanche" avec Lilian Melet.
Extrait "il faut que l'Europe revienne au citoyen en donnant plus de pouvoirs au Parlement européen"
http://bourgogne-franche-comte.france3.fr/info/50450193-fr.php

jeudi 14 mai 2009

Jean-François Kahn : « Les Européennes, la seule élection démocratique ! »

Best of. Les meilleurs moments du Rendez-vous politique de France Bleu Bourgogne sont dans la Gazette chaque semaine. Lundi, Arnaud Bousquet recevait Jean-François Kahn, tête de liste Modem pour les élections Européennes dans le Grand Est.Arnaud Bousquet : Vous avez fait partie d’un –disons- quintet d’éditorialistes qui a traversé les décennies, nos jeunes années et notre mémoire collective, avec les Duhamel, July, Alexandre, Giesbert. J’ai entendu un de ceux-là se mettre très en colère contre vous il y a quelques jours, estimant que votre campagne européenne, vous la faisiez exclusivement contre Sarkozy. Est-ce qu’il a totalement tort votre ancien collègue éditorialiste ?
Jean-François Kahn : Duhamel a reconnu qu’il s’était complètement trompé ! La particularité de ma campagne, j’en suis à 45 réunions, c’est que je ne parle quasiment pas de Sarkozy. Je n’en ai parlé que deux fois. Il y avait 400 personnes et je leur ai demandé, en 20 secondes, de me citer une grande réforme de Sarkozy. Personne n’en a été capable ! Mais ce n’est pas le sujet de cette élection. L’UMP disait aux socialistes « vous vous trompez d’élection, vous faites une élection contre Sarkozy ». Et puis tout d’un coup, l’UMP nous dit « il faut voter dans ces élections européennes pour Sarkozy. » On prend les gens pour des cons ! Normalement, c’est pas un referendum pro ou anti-Sarko. C’est un vote pro ou contre Barroso (le président actuel de la Commission européenne, ndlr). L’UMP est membre de la droite européenne, majoritaire, qui a géré le système qui s’effondre. Monsieur Barroso, c’est Bush multiplié par deux. A partir du moment où l’UMP dit « on revotera pour Barroso », ça veut dire qu’ils sont prêts à revoter pour Bush multiplié par deux. Point final.
Il y a un risque de mélanger les enjeux de ces élections. Risque accentué par la sortie du livre de François Bayrou « Abus de pouvoir », un pamphlet contre Nicolas Sarkozy. Est-ce qu’à votre avis, la sortie de ce brulot en pleine campagne ne risque pas de polluer, parasiter et même vampiriser votre message de dimension européenne ?
C’est possible, mais moi, j’ai fait des propositions. 60 pages de propositions. Ni l’UMP ni le PS ne fait des propositions aussi nombreuses, aussi précises, aussi concrètes que nous. Pourquoi plus je fais des propositions, plus je les distribue, et plus ils disent, comme des perroquets, comme s’ils avaient quelque chose enregistré dans leur tête, « vous n’avez pas de propositions, vous n’avez pas de propositions, vous n’avez pas de propositions. » Qu’est-ce que vous pensez de cette démocratie ? Avant-hier, j’étais à Sarrebourg. Député-maire UMP. On a voulu prendre un café. Le café nous a téléphoné pour nous dire « je ne peux pas, il y aurait des représailles. » Deuxième café, même chose. Un industriel voulait qu’on visite son entreprise. Il a téléphoné : « je suis obligé d’annuler, on nous a dit qu’il y aurait des représailles. » Il y a des endroits en France où on est en Union Soviétique. Je le découvre.
Pourquoi avoir choisi les Européennes pour vous lancer à 70 ans, dans le combat politique et électoral ? Pourquoi les Européennes plus qu’une Cantonale à Avallon ?
Parce que c’est la seule élection démocratique. Les Législatives, en France, 48% des électeurs ne sont pas représentés. Pour moi c’est pas démocratique. Je déteste le Front National mais quand le FN fait 17% et n’a pas de députés, vous ne me ferez pas croire que ça a un rapport avec la démocratie. Pareil, peut-être, demain avec les Trotskystes. Aux Européennes, pour une fois, vous ne votez pas pour tuer l’autre ni pour démolir. Vous votez pour un projet. C’est une occasion formidable et nous avons un projet qui est de créer une société vraiment humaniste. C’est pour ça que c’est idiot « pour ou contre Sarkozy », « pour ou contre Royal. »  
Vous êtes n°1 sur la liste Modem dans le Grand Est. Nathalie Griesbeck, eurodéputée sortante est n°2. Et vous avez promis que si le Modem n’avait qu’un seul élu, donc vous, vous laisseriez votre place à madame Griesbeck. Expliquez-nous le sens de ce serment ?
Tout simplement parce que j’ai découvert qu’elle avait fait un boulot formidable au Parlement européen. Elle est présente, elle se bat… et donc je trouve que si on a un seul élu, il serait injuste qu’elle ne soit plus au Parlement européen. Mais je suis convaincu qu’on en aura au moins deux.
par Arnaud Bousquet - La Gazette de Côte D'or - 14/05/2009

lundi 11 mai 2009

Convention Europe Metz 09 Mai 2009






Samedi 9 mai,
le Mouvement Démocrate organisait sa sixième Convention thématique européenne sur le thème "L'Europe protectrice des libertés" à Metz . Dans une salle comble de 500 personnes, François Bayrou a clos la convention.

lundi 4 mai 2009

JEAN-FRANCOIS KAHN "On est souvent d'accord"


Candidat. L’ancien journaliste, tête deliste (Grand Est) pour les élections européennes accompagnait François Bayrou la semaine dernière à Dijon.
A SOIXANTE-DIX PIGES, Jean-François Kahn est encore vert.
Entendez par là qu’il est capable de distiller presque sur commande ses mythiques coups de gueule. En juin, le Parlement Européen pourrait bien devenir le prochain théâtre de ses flamboyantes diatribes.
Le journaliste reconverti en politique a en effet de fortes chances d’accéder à la députation communautaire. Et l’ambiance cosy des assemblées de Bruxelles et Strasbourg pourrait être perturbée par le trublion Kahn. « Il y a déjà Daniel Cohn-Bendit qui fout un peu le merdier. Mais je n’y vais pas pour ça. » Voir... Car l’autre JFK, retiré des bagnoles d’un journalisme « en crise » est bien décidé à mordre dans la campagne pour les Européennes dont l’issue pourrait bien signifier le début de sa deuxième vie. « D’abord, j’ai toute légitimité à être candidat sur le Grand Est : j’habite près d’Avallon, le berceau de ma famille est dans l’Aube, mes grands-parents sont originaires d’Alsace... » Le fondateur du Nouvel Observateur et de Marianne est lancé. La campagne ? « Il n’y a que le MoDem qui y soit vraiment. Le PS et l’UMP n’ont pas commencé. On fait beaucoup de réunions publiques pour expliquer
l’Europe, ce qu’est la crise. Oui, l’Europe agit : mais quand elle fait quelque chose, les politiques français disent que c’est grâce à eux.
Sinon, ils disent que c’est la faute à l’Europe. Et Barroso, c’est une catastrophe. Il faudrait vraiment qu’il parte. » Avec François Bayrou, Jean-François Kahn parle d’une relation de confiance.
« On se voit peu, mais on est souvent d’accord, à 90 %. Nos conceptions se rejoignent »
Alexis Billebault.
La Gazette de Côte d'or du 30/04/09.

"Mon opposition n'est pas épidermique"



2012. François Bayrou, le président du MoDem qui était de passage à Dijon mercredi dernier, est déjà entré dans les habits d’un candidat à la présidentielle de 2012. Très critique vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, le Béarnais admet parler avec tout le monde, à gauche comme à droite.
LA GAZETTE : François Bayrou, votre livre « Abus de pouvoir » sort aujourd’hui.S’agit-il d’un pamphlet comparable au « Coup d’Etat permanent » de François Mitterrand en 1964 quand celui-ci s’en prenait au Général de Gaulle ?
FRANÇOIS BAYROU : Je n’aime pas le mot pamphlet. C’est tout simplement un livre qui répond à une question essentielle, présente dans l’esprit de millions de Français, relative à la pratique du pouvoir. Les Français constatent une dérive, mais n’arrivent pas à trouver le fil conducteur. Cette pratique devient insupportable pour ceux qui tiennent au principe républicain.Les Français sont inquiets face au projet de société qu’on veut leur imposer, où seul l’argent compte. Et cette idéologie s’est installée dans presque toutes les composantes de la société. J’ajouterai que par rapport au « Coup d’Etat permanent », ma réflexion ne s’arrête pas seulement aux institutions.
Comme Dominique de Villepin, estimezvous que le climat qui règne actuellement dans le pays est révolutionnaire ?Non. Même si le climat social est certes lourd, il y a chez beaucoup de Français une forme de désespérance et de sentiment d’injustice.
Nous voyons disparaître des entreprises pour des raisons financières difficilement acceptables. Moi, je suis député d’un département (les Pyrénées-Atlantiques) où l’usine Célanese, qui est la seule à fabriquer de l’acide acétique en Europe, a été rachetée par un fond de pensions américain qui veut fermer cette usine française. On ne peut pas l’accepter.
Vous parliez d’un climat social lourd et tendu. Les salariés de Continental ont saccagé une partie de leur usine à Clairoix et ont dégradé la sous-préfecture à Compiègne (Oise). Et des patrons sont régulièrement séquestrés. Que pensez- vous de ces actions ?
Je condamne fermement les dégradations matérielles et les violences physiques. Ces méthodes sont inacceptables dans un pays de droit comme la France. On peut comprendre le désespoir, pas la violence. En ce qui concerne les séquestrations, même si c’est illégal, c’est à mes yeux moins grave que la violence. J’ai entendu des patrons qui avaient été retenus dans les locaux d’entreprises dire que « c’était moins grave pour nous que pour eux. »
Vous considérez-vous aujourd’hui comme le premier opposant à Nicolas Sarkozy ?
Je ne fais pas une course. Je suis certes en opposition avec la politique menée par Nicolas Sarkozy, mais ce n’est pas une opposition épidermique. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir ce que le pouvoir en place fait de la France.
Certains porte-flingues de Sarko, tels Claude Guéant ou Frédéric Lefèbvre ont eu des mots plutôt durs à votre encontre...
Oui, on m’a traité de populiste et de Le Pen light... C’est ridicule. Mais je ne veux pas m’intéresser à ces gens-là.
On en revient à Dominique de Villepin. Il se dit que vous avez des contacts réguliers avec lui ainsi qu’avec plusieurs chiraquiens.
Or, on prête à Dominique de Villepin des visées élyséennes. Comme vous, en somme...

Les contacts avec Dominique de Villepin existent, je ne veux pas le nier. Maintenant, je ne connais pas ses intentions. Je ne suis pas dans une logique de rivalité. Mais à mon sens, il n’y a vraiment que l’élection présidentielle qui compte aux yeux des Français. C’est la plus importante. En ce qui me concerne,j’ai gagné la liberté de parler avec tout le monde, sans systématiquement tenir compte des étiquettes.
En France, il y a des gens de droite, de gauche et bien sûr du centre qui
sont profondément attachés à l’idéal républicain et qui veulent relever le pays.
Vous parlez avec des gens de droite, mais il est souvent question devos relations avec certains socialistes. François Hollande, par exemple, qui lui aussi penserait très fort à 2012...
Je discute souvent avec François Hollande des problèmes du pays, et il nous arrive d’échanger des idées. C’est un homme de valeur pour qui j’éprouve le plus grand respect. Nous nous croisons souvent à l’Assemblée Nationale. Mais j’insiste sur une chose : il n’y a pas de programme commun avec le Parti Socialiste. Nous pouvons discuter régulièrement, mais je le répète, l’idée d’un programme commun n’existe pas. Et puis, les Françaisen ont marre de l’UMP et du PS et ils veulent autre chose.
Est-il exact que des députés du Nouveau Centre auraient repris contact avec vous ?
Quand vous appartenez à un parti politique et que vous ne pouvez rien faire, il y a de la frustration. Certains sont vexés, car ils n’ont aucune indépendance. Le Nouveau Centre est complètement soumis à l’UMP. Certains anciens UDF viennent me voir en me disant qu’ils se sont trompés.
Le MoDem est actuellement en campagne pour les Européennes. A partir de quel score ces élections pourraient-elles être considérées comme réussies ?
L’Europe, pour les centristes, ce n’est pas un sondage, c’est une vocation. Nous appartenons à la famille politique de Robert Schuman. Ces élections auront aussi un enjeu national, car les Français vont sans doute adresser un message au pouvoir. Nous, nous menons cette campagne partout en France, et je crois que nous sommes vraiment les seuls. Nous expliquons les enjeux de ces élections, l’impact de la crise... Moi, cette Europe ne me plaît pas. Elle n’est pas assez active. José Manuel Barroso est trop soumis aux gouvernements et au libéralisme.
Vous dites que l’UMP n’est pas en campagne. Pourtant, la semaine dernière à Nice, le chef de l’Etat a parlé sécurité, l’un de ses thèmes favoris...
Oui, c’est une constante chez lui. Il utilise ce thème à des fins électorales.
Mais nous savons tous qu’il n’y a pas besoin de lois supplémentaires.
Même les professionnels de la sécurité le disent. L’arsenal législatif existant est suffisant. Seulement, il n’est pas vraiment appliqué. Les violences contre les personnes ont encore augmenté. Et il faut donner des moyens supplémentaires pour les centres éducatifs fermés, par exemple.
Lors de votre passage à Dijon, vous auriez pu rencontrer François Rebsamen. Après tout,le MoDem fait ici partie de la majorité municipale...
Je parle régulièrement avec François Rebsamen. Mais ce n'était pas évident d’aller le voir à la mairie.
Par Alexis Billebault
La Gazette de Côte d'or du 30/04/09

L'HOMME A ABATTRE



François Bayrou et Nicolas Sarkozy partagent une analyse en commun : en 2012, l'ex-troisième homme de l'élection présidentielle de 2007 serait le seul capable de battre au second tour l'actuel détenteur du pouvoir. Du coup, leurs objectifs se rejoignent, même s'ils sont diamétralement opposés : pour l'un, il s'agit de parvenir à se hisser, cette fois, dans le duo de tête du premier tour ; pour l'autre, de l'en empêcher. "Il faut tuer Bayrou." Depuis deux ans, la consigne n'a pas varié. Et la cellule élyséenne chargée de "flinguer" le président du Mouvement démocrate (MoDem) n'a pas désarmé. Pourtant, deux ans après, non seulement il est toujours là mais sa présence sur la scène politique n'a pas diminué. Le dernier sondage Ifop publié dans Sud-Ouest Dimanche du 26 avril a mis en émoi les grenadiers de l'Elysée.A la question portant sur les intentions de vote au premier tour d'une élection présidentielle opposant les mêmes candidats qu'en 2007, M. Bayrou recueille 19 % (+ 0,5 point par rapport au score qu'il avait obtenu), ce qui le place à portée du scrutin de Ségolène Royal (20,5 %) qui, elle, perd 5 points. M. Sarkozy arrive en tête avec 28 %, enregistrant une perte de 3 points (sondage réalisé les 23 et 24 avril auprès d'un échantillon de 958 personnes). Nul doute que la sortie du livre brûlot de M. Bayrou va déclencher une contre-offensive en règle. Mais force est de constater que, pour l'heure, les tentatives pour le réduire au silence se sont avérées inopérantes. Ce n'est pourtant pas faute de s'y être méthodiquement employé. D'abord, en le dépouillant de ses élus. Bien avant le premier tour de l'élection de 2007, les émissaires de M. Sarkozy avaient "ferré" les proies les plus vulnérables parmi la vingtaine de députés qui avaient accompagné l'ancien président de l'UDF au cours de la précédente législature. Entre les deux tours, ils basculaient en bloc dans le camp du futur vainqueur. En contrepartie, les ralliés se voyaient accorder la protection de l'UMP pour conserver leur siège aux législatives. C'est ainsi que le Nouveau Centre a pu constituer un groupe d'une vingtaine d'élus à l'Assemblée nationale et que pas moins de quatre ministres (Hervé Morin) et secrétaires d'Etat (Valérie Létard, André Santini, Christian Blanc) issus de ses rangs ont été nommés.
PROCHAINE "CIBLE"
La promotion du Nouveau Centre avait à la fois pour objet de démontrer que, désormais, M. Bayrou était "seul" et de parasiter ses interventions en lui disputant l'apanage du centre. Deux ans après, le Nouveau Centre, inféodé à son puissant parrain, reste une coquille, sans autonomie ni perspectives, en quête de strapontins sur les listes de la majorité présidentielle aux élections européennes et d'une reconnaissance qui ne vient pas.
Prochaine "cible" annoncée : Michel Mercier. Le sénateur et président du conseil général du Rhône semble prêt à se laisser tenter par une fin de carrière ministérielle. Pour l'heure, il est vrai, il était plus utile, dans le dispositif sarkozyste, à la tête du groupe centriste du Sénat, où la majorité est fragile. M. Bayrou n'ignore pas, cependant, que, le moment venu, celui à qui le lie une longue amitié et qui a longtemps détenu les cordons de la bourse dans la formation centriste ira se poser dans les mailles du filet. Cela ne constituera ni une surprise ni une épreuve, tout ayant été réglé entre les deux hommes pour que les choses se passent sans accrocs.
En dépit de tous ces efforts pour marginaliser M. Bayrou, celui-ci continue de bénéficier d'une forte cote de popularité, sa voix porte et le mouvement créé dans l'élan de l'élection présidentielle s'est enraciné. Créé en décembre 2007, le MoDem a réussi à franchir les premières épreuves électorales et à faire émerger une nouvelle génération militante qui n'a plus grand-chose à voir avec l'ancien parti de notables qu'était l'UDF. Les élections européennes doivent permettre de propulser son leader vers l'objectif 2012. Pour M. Sarkozy, M. Bayrou reste "l'homme à abattre".
Le Monde-Patrick Roger
Article paru dans l'édition du 30.04.09.